• <o:p> </o:p>

    <o:p><o:p><o:p> <o:p><o:p><o:p><o:p><o:p><o:p><o:p> </o:p></o:p></o:p></o:p></o:p></o:p></o:p></o:p></o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    Le Club Africain des Présidents à vie donne à l’Afrique une image de continent à la dérive. L’Afrique noire a paradoxalement la particularité d’avoir des présidents inamovibles, explique Le Jour.  Arrivés pour la plupart à la tête de l’Etat par les armes, une dizaine de vieux dictateurs a survécu aux pièges tendus par leurs opposants, aux bruits de botte de leurs propres troupes et parfois à des guerres civiles aussi sanglantes qu’interminables.<o:p></o:p>

     

     

      

     

     

     

    Ce Club Africain des Présidents à vie donne à l’Afrique une image de continent à la dérive<o:p></o:p>

     

     

    L’Angolais Eduardo Dos Santos préside depuis plus d’un quart de siècle aux destinées d’un pays ravagé par un conflit qui s’est achevé il y a quelques années avec la mort de son rival Jonas Savimbi. Les routes, les ponts, les voies ferrées, les lignes électriques de cet eldorado pétrolier sont en partie détruites tandis que les campagnes sont restées truffées de 13 millions de mines antipersonnelles. Dos Santos a annoncé des élections pluralistes en 2005, à l’issu desquelles il sortira vainqueur.

    <o:p></o:p> 

    Son voisin Denis Sassou Nguesso s’est emparé des clés du palais présidentiel de Brazzaville en 1979. A l’époque adepte comme Dos Santos d’un marxisme léninisme tropicalisé, Sassou Nguesso a viré sa cuti lors de l’effondrement du monde communiste. Battu à l’occasion des premières élections pluralistes de 1992 par Pascal Lissouba, il est sorti vainqueur en 1997 d’une guerre civile entre l’armée et ses miliciens en juin 1997. 70% des Congolais vivent aujourd’hui au-dessus du seuil de pauvreté, malgré la rente pétrolière.

    <o:p></o:p> 

    Un peu plus au nord, le président Omar Bongo a le mérite d’avoir assuré au Gabon une stabilité certaine. Son trait commun avec Eduardo Dos Santos et son parent Denis Sassou Nguesso est d’avoir bénéficié des largesses d’Elf Aquitaine. En 1999, sa sixième réélection avait été marquée par un nombre d’électeurs plus élevé que le nombre d’inscrits. Au pouvoir depuis plus de 34 ans, Omar Bongo s’est ouvert un boulevard institutionnel en supprimant la limitation du nombre de mandats pour le chef de l’exécutif. Si tout va bien pour lui, il sera au pouvoir pour le reste de sa vie.

    <o:p></o:p> 

    A plus 68 ans, le « chef du village gabonais » conforte son image de « vieux sage » de l’Afrique. Il joue ainsi les médiateurs dans les innombrables conflits qui déchirent la région. Mais a été toujours en rivalité sur cet inépuisable créneau avec le Togolais Gnassingbé Eyadema décédé il y a quelques temps, doyen en âge à quatre jours près et qui resta aux affaires pendant plus de 37 ans.

    <o:p></o:p> 

    Le plus ancien chef d’Etat de la planète après l’indéboulonnable Fidel Castro a commencé sa carrière par un coup d’État qui a coûté la vie à son prédécesseur Sylvanus Olympio. Gilchrist, le fils de l’ex-président, lui voue une haine tenace mais n’est jamais parvenu à le supplanter.

    <o:p></o:p> 

    Ancien sergent de la coloniale, « papa Eyadema » avait brouillé les pistes en 2001 en assurant lors d’une visite de Jacques Chirac qu’il était bon pour la retraite. « Bien sûr que je partirai », avait-il affirmé sans convaincre. Puis il avait changé d’avis au dernier moment et fait modifier les règles constitutionnelles pour être triomphalement réélu en juin 2003. Mais son pays ne parvient pas à sortir de la crise économique dans laquelle il s’est enfoncé depuis 1993.

    <o:p></o:p> 

    Et l’absence d’alternative politique après des dizaines d’années d’une domination sans partage avec son fils aux affaires depuis dont le règne attise les frustrations. Personnage aussi rustique que haut en couleur, Gnassingbé Eyadema entretiendra sa propre légende. Il se plaisait à raconter sa perpétuelle baraka. Le crash de son avion mais aussi un attentat qu’il mimait toujours avec entrain, jouant tour à tour les rôles de l’agresseur et celui du président.

    <o:p></o:p> 

    L’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma s’est inspiré du parcours du chef de l’État togolais dans En attendant le vote des bêtes sauvages, une satire féroce des chefs des juntes militaires africaines. Un titre né d’une remarque que lui fit un Togolais alors qu’il résidait à Lomé : « Si les hommes refusaient de voter pour Eyadema, les bêtes sortiraient de la brousse pour voter pour lui. »

    <o:p></o:p> 

    Apres 26 ans de pouvoir sans partage de Mr. Sékou Touré, issu lui aussi du moule militaire, le Guinéen Lansana Conté est d’une remarquable discrétion. Il n’accorde pas d’interview, ne livre pas de discours mais laisse parler la propagande. Conakry, la capitale de la République de Guinée, est plongé en permanence depuis plus de 20 ans dans la célébration forcée de son énigmatique homme fort. Cet homme qui a échappé aux récents évènements de la classe ouvrière, un pays qui vient de célébrer ses 50 ans de “vide”... pas d’eau, pas de courant,...

    <o:p></o:p> 

    Récemment enrichi par de formidables découvertes pétrolières, l’autre président guinéen, Teodoro Obiang Nguema, président depuis plus 25 ans de la Guinée équatoriale, se remet à peine du débarquement avorté de mercenaires sud-africains proches de Mark Thatcher, le fils de la dame de fer. Et d’un rapport du Sénat américain qui accusa la banque Riggs d’avoir abrité d’importants détournements de fonds au profit du président et de sa famille.

    <o:p></o:p> 

    En rempilant sans doute pour sept ans à l’issue d’une élection dénuée de suspense, Paul Biya confirme sa place dans le cercle plutôt étendu des présidents africains au pouvoir depuis plus de vingt ans. Il est le benjamin en terme d’expérience d’un cénacle sur lequel le temps ne semble pas avoir de prise.

    <o:p></o:p> 

    Issus en majorité de l’ancien pré carré français, les membres du club des présidents à perpétuité ont dans leurs rangs un spécimen rare venu des anciennes colonies britanniques, le Zimbabwéen Robert Mugabe. Dictateur depuis plus 24 ans, il n’a pas l’intention de prendre sa retraite. Mugabe dont la victoire aux consultations nationales seront contestées par l’opposition il y a quelques mois. Autrefois autosuffisant, le Zimbabwe est aujourd’hui au bord de la ruine sur un continent où la participation aux échanges commerciaux mondiaux est passée de 3,6% à 1,4% en vingt ans.

    <o:p></o:p> 

    En somme, la limitation à deux quinquennats présidentiels non renouvelables, demeure en Afrique le seul moyen de répondre aux alternances, aux usures de pouvoir et permet de faire vivre la démocratie. Tous les pays engagés dans cette voie, sont engagés sur le chemin de la paix à court terme et pendant très longtemps. Il ne reste donc qu’aux états dirigés par les dictateurs qui se réclament pour la paix qu’à suivre cet exemple qui est un gage de paix et de bonne gouvernance.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Publication :  16  octobre  2008<o:p></o:p>

    Rubrique : Afrique-politique<o:p></o:p>

    Source :  Le  Jour  (Guinée)

     

     

    <o:p><o:p><o:p> </o:p></o:p></o:p>

    <o:p><o:p><o:p></o:p></o:p></o:p> 

     

    <o:p><o:p><o:p> </o:p>

    Google Groupes
    S'inscrire au groupe Africdossier
    E-mail :
    Visiter ce groupe
    </o:p></o:p>

     


    votre commentaire
  • <o:p> </o:p>

    <o:p><o:p><o:p> </o:p></o:p> </o:p>

    <o:p></o:p>

    Les milliards du pétrole s’accumulent mais le sort du plus grand nombre ne semble pas s’améliorer. Bien au contraire, il a nourri plusieurs conflits qui ont coûté des millions de morts. Le pétrole est-il une malédiction ? <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    La coopération, d’abord citée en exemple, puis devenue rapidement tumultueuse, entre la Banque mondiale et le gouvernement tchadien, s’est définitivement interrompue le 9 septembre avec l’annonce, par l’institution de Bretton Woods, de son retrait de l’exploitation du pétrole tchadien. Elle explique sa décision par la violation par N’djamena de la clef de répartition des revenus pétroliers, dont 70% devaient servir à la réduction de la pauvreté. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    UNE  MISERE :  <o:p></o:p>

    N’djamena argue des impératifs de défense nationale pour avoir fait face à des attaques de la rébellion en 2006 et 2008. La réalité est légèrement différente. A l’évidence, le fait est que le Tchad, qui produit aujourd’hui un peu plus 170 000 barils de pétrole/jour, n’a plus besoin de la banque. Il a déjà soldé les 47 millions d’euros qu’elle lui avait prêtés pour l’exploitation de l’or noir. Une misère pour un pays dont le budget atteint désormais 1,5 milliard d’euros, dont la moitié provient du pétrole. Il avait déjà testé sa force en décembre 2005. La Banque mondiale, déjà, avait suspendu ses décaissements en faveur de N’Djamena pour sanctionner la modification de la loi 001 sur les revenus pétroliers et la suppression du Fonds des générations futures qui devait recevoir 10% des revenus pétroliers. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les élites, à elles seules, détiendraient entre 700 et 800 milliards de dollars dans des comptes à l’étranger<o:p></o:p>

    Idriss Déby Itno avait alors menacé de fermer ses vannes pétrolières. Le sous-secrétaire américain aux Affaires africaines, Donald Yamamoto, avait dû se rendre au Tchad pour éteindre l’incendie. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    DERNIER  AVATAR :  <o:p></o:p>

    Le feuilleton américano-tchadien n’est que le dernier avatar en date de ce que l’ONG britannique Global Witness qualifie d’« épidémie mondiale de scandales financiers avec des milliards de dollars de revenus non comptabilisés dans certains des pays les plus pauvres du monde », au terme d’une enquête portant, en Afrique, sur l’Angola, le Congo-Brazzaville et la Guinée équatoriale. <o:p></o:p>

    L’Afrique, avec environ 11% de la production et 9,4% des réserves mondiales de pétrole, est devenue un acteur majeur de la scène énergétique planétaire. Jean-Pierre Favennec, de l’Institut français de pétrole, estime que l’Afrique « est déjà, et deviendra encore plus dans le moyen terme, un acteur significatif… Les bruts de la région sont de bonne qualité, en général légers et peu sulfureux, et conviennent particulièrement aux raffineries européennes. En outre, grâce aux progrès technologiques, les gisements au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest sont relativement faciles à exploiter. Ils sont en outre bien situés par rapport aux pays consommateurs de l’Europe et des Etats-Unis. » <o:p></o:p>

    En conséquence, les producteurs africains amassent de plus en plus de milliards de dollars. Moins qu’ils auraient dû car les contrats sont souvent léonins. Et la Banque mondiale, qui s’était investie pour la transparence de l’utilisation des recettes pétrolières au Tchad, avait pudiquement fermé les yeux sur cet aspect. Mais cet argent n’a pas encore servi le développement. « L’or noir a bouleversé la structure des économies et bloqué le développement d’autres activités d’exportation, alimenté le clientélisme, la corruption et la bureaucratie, sans profiter aux plus démunis », et Jean-Marie Chevalier, professeur à l’Université Paris-Dauphine, de souligner que les indicateurs de développement des pays producteurs ne sont pas meilleurs que ceux des pays importateurs en Afrique.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Port Harcourt, la capitale du delta, est rongée par la misère. Les étals des marchés sont vides et, note un journaliste de passage, « plus rien ne fonctionne correctement, pas même les feux rouges. »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    BIAFRA : <o:p></o:p>

    L’exemple du premier producteur, le Nigeria, est édifiant à cet égard. Ses 140 millions d’habitants sont accablés par la corruption, la violence et une pauvreté massive qui ont fini par déboucher sur une rébellion. En 1967, la sécession de la région du Biafra pour protester contre le nouveau découpage administratif qui privait les Ibos du delta du Niger de leur pétrole, a fait plus d’un million de morts en 32 mois. Un tel drame n’est plus à l’ordre du jour parce que le prix a été trop lourd pour tout le pays, mais le siphonage des recettes pétrolières offre une légitimité aux bandes armées qui règnent désormais en maître dans le delta. Insaisissables à bord de leurs vedettes, elles enlèvent le personnel pétrolier. Ces dix-huit derniers mois, ce sont quelque 200 ressortissants étrangers qui ont été enlevés et libérés contre des milliers de dollars de rançon. Le nouveau président, Umaru Yar’Adua, en a bien fait sa priorité, mais sans résultat. Port Harcourt, la capitale du delta, est rongée par la misère. Les étals des marchés sont vides et, note un journaliste de passage, « partout, c’est le grand n’importe quoi : plus rien ne fonctionne correctement, pas même les feux rouges ». Les populations, non seulement ne voient pas l’argent du pétrole, mais elles en souffrent. Des villages entiers ont été déplacés, les cultures agricoles ont été sacrifiées aux pipelines, la pollution a asphyxié les mangroves et tué les poissons. <o:p></o:p>

      <o:p></o:p>

    PILLAGE : <o:p></o:p>

    L’Union africaine, généralement très prudente, estime que 148 milliards de dollars quittent chaque année le continent pour trouver refuge dans le système financier des pays développés. Et les élites, à elles seules, détiendraient entre 700 et 800 milliards de dollars dans des comptes à l’étranger. <o:p></o:p>

    Une étude de l’Institut du développement à l’étranger (ODI), situé à Londres, établit qu’avec un prix du baril stabilisé à 55 dollars, les huit plus grands pays africains exportateurs de pétrole – Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Nigeria, Soudan et Tchad – n’auraient pas besoin de recevoir d’aides étrangères pour financer leur développement. Et sur la base d’une augmentation de leur production de 30% d’ici à 2015, ils percevraient chaque année des surplus équivalant à 25 milliards de dollars, soit le montant total des aides supplémentaires promises par le G8 au continent africain sur les cinq ans à venir. Ce qui fait dire à l’économiste Joseph Stiglitz que ce dont ces pays producteurs ont besoin, « ce n’est pas un soutien financier extérieur plus important, c’est d’être aidé en vue d’obtenir la pleine valeur de leurs ressources et de bien dépenser l’argent reçu ». Malgré les campagnes de Global Witness et d’organisations de la société civile africaine, les compagnies étrangères et les pouvoirs locaux s’entendent pour retenir la publication des versements aux Etats.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Auteur :  Chérif Elvalide Sèye, Dakar<o:p></o:p>

    Publié  le :  05  octobre  2008<o:p></o:p>

    Rubrique :  Afrique-politique<o:p></o:p>

    Source :  http://www.lesafriques.com<o:p></o:p>

     

    <o:p><o:p><o:p> </o:p></o:p></o:p>

    <o:p><o:p><o:p> </o:p>

    Google Groupes
    S'inscrire au groupe Africdossier
    E-mail :
    Visiter ce groupe
    </o:p></o:p>

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique